mardi 30 septembre 2008

Mamallapuram (partie 2)

Après avoir mangé au mess toute la première semaine suivant mon arrivée, j'avais enfin le droit un vrai repas, dans un cadre résolument marin ! Le Moonraker, bien qu'étant relativement cher comparé aux prix habituellement pratiqués, proposait une carte alléchante : viandes (mouton et poulet, mais c'est déjà ça !!), poissons, spaghettis, et bien sûr tous les plats indiens standards... Visitant une ville de pêcheur, je n'avais d'autre choix que de prendre un splendide poisson grillé (dont j'ai oublié le nom) !!


Mon poisson grillé
Sur la photo : Sophia et Fabian

Une fois le ventre bien rempli, nous sommes parti en direction du deuxième site qui fait la renommée de Mamallapuram : les cinq Rathas. Il s'agit de 5 temples scultés dans le roc, tous en forme de char qui furent découvert et dégagés du sable par les colons anglais il y a plus de 200 ans.


Photo globale des 5 Rathas

Autre vue (plus artistique ;)

On remarque sur la gauche de la photo des échafaudages en bambou. L'un des temples se refaisait faire une beauté. L'Inde a en effet pris conscience récemment de la valeur touristique et donc économique de ces sites, ou en tout cas mis enfin les moyens pour proteger et entretenir partiellement son patrimoine. On tombe de plus en plus sur des sites rénovés (souvent très récente, quelques années à peine) ou en cours de rénovation . Les étrangers sont d'ailleurs mis à contribution en payant un prix bien supérieur au prix que payent les indiens, ceci pour ne pas pénaliser les citoyens indiens qui ont des moyens très inférieurs aux notres et s'assurer malgré tout un revenu conséquent grâce aux droits d'entrée demandés aux touristes étrangers. De mémoire, nous avions du payer autour de 150 roupies (2,3 euros) alors que les indiens ne dépensaient que 5 ou 10 roupies. De la même manière, il est presque systématiquement demandé un supplément si l'on veut utiliser un appareil photo (de l'ordre de 50 roupies).

Janette en pleine séance de photo

On se croierait presque dans un jardin anglais...


Vue d'ensemble

Les rues sont pleines de ces petites échoppes qui vendent toutes la même chose, le plus souvent des boissons fraiches et quelques petites choses à manger : chips, bonbons, etc. Et il ne faut pas hésiter à recompter la monnaie à chaque fois sous peine de se faire arnaquer !! Surtout dans ces lieux ultra touristiques où les touristes américains, allemands et français aux gros moyens débarquent par car entiers et n'ont aucune notions des prix, les vendeurs tentent souvent des prix honteusement farfelus, multipliant à l'envie par 2, 5, ou même 10 le prix normal. Il suffit juste de savoir que le prix est toujours imprimé TTC sur l'emballage pour éviter de se faire avoir... Finalement, c'est un moyen comme un autre de contrôler l'inflation...

Une échoppe typique

Mamallapuram est aussi célèbre pour ses sculteurs qui rivalisent de talent pour réaliser toutes sortes d'objets, le plus souvent des représentations de dieux ou d'animaux (éléphants principalement). Il travaillent à même le sol dans leurs boutiques avec des instruments rudimentaires devant les regards curieux des touristes et exposent leur oeuvres sur le bord de la route.

L'une de ces petites boutiques sur le chemin des 5 Rathas

Afin de dynamiser l'activité, les autorités viennent de finir la construction d'un mini village "show room"constitués uniquement de petites boutiques qui vendent l'ensembles des créations locales, en face du site des 5 rathas. Les prix y sont très corrects et les scultures, souvent très belles, intriguent de par leur technicité, on cherche le truc, la trace de colle, rien à faire... J'ai d'ailleur acheté un jolie pierre ovale qui a été évidée en gardant juste le portour et dans laquelle a été sculté deux éléphants emboités l'un dans l'autre, comme des poupées russes sauf que l'ensemble est fait d'une seule pièce, impressionnant !

Après toutes ces émotions, nous sommes finalement parti visiter le fameux temple de la plage dédié à Shiva, appelé très joliment "temple du rivage".

Le temple du rivage

Entouré d'un vaste espace vert, le temple se dresse fièrement face à la mer, défiant les vents et les embruns. Il n'est en effet qu'à quelques mètres des vagues qui éclatent contre la digue qui a été construite récement pour le protéger et éviter toute érosion supplémentaire. On peut d'ailleurs se demander comment il a survécu au tsunami...

D'un peu plus près, on devine la plage en arrière plan

Sur le retour, nous nous sommes arrêté dans une boutique chic qui jouxte le temple, histoire de se reposer quelques minutes :

Sur la photo (DàG): Thomas, Fabian, Myriam et moi

On avait tout vu, les temples, les 5 rathas, les mandapams, après l'effort, le réconfort : direction la plage qui nous tendait les bras depuis le début de la journée.

Pour l'atteindre il faut tout d'abord traverser une petite allée bondée qui longe le temple du rivage et qui est bordée d'une multitude de petits magasins : nourritures, fruits, jouets en plastiques, objets kitsch, tout y est, et forcément, cela n'avance pas !!

15 min pour faire 100m !!

Enfin arrivés sur sable nous avons pu atteindre notre première plage indienne du golf du bengale. Evidemment, ici pas de pin-ups en bikini et encore moins de topless, seuls les hommes se baignent en short. Les femmes, rarement dans l'eau, se contente de se mouiller les pieds en s'éclaboussant et en regardant (avec envie ?) les homme se baigner et affronter les vagues. Il faut savoir que la majorité des indiens ne sait pas nager et que ces plages sont très souvent balayées par des courant puissants qui peuvent être très dangereux, particulièrement pendant la saison des pluies.


La plage de Mamallapuram avec le temple du rivage en arrière plan
Sur la photo : Myriam et Janette

Pour ne pas sacrifier à la tradition locale, nous nous sommes offert un thé indien que proposait un vendeur ambulant. Il louvoyait au milieu des groupes en poussant sa bicyclette sur laquelle il avait fixé un grand bidon de thé bouillant ! On nous a aussi proposé, des chips, des jouets en plastiques, des... ;)

Quand je parlais de réconfort !
Sur la photo :
Thomas, Fabian, Janette, Myriam et moi

Les femmes en saris traditionnels faces à la mer

Il fallut malgré tout se décider à repartir à la nuit tombé. Nous avons d'ailleurs découvert le fonctionnement des bus en Inde : premier arrivé, premier servi. Dès qu'un bus arrive, un attroupement se crée rapidement autour du bus encore en mouvement, et les personnes qui en descendent ont du mal s'extraire car certains forcent déjà le passage pour entrer, quand ils ne passent pas par les fenêtres ! Il faut alors savoir jouer à la perfection des coudes pour tenter de se frayer un passage dans la cohue. Malheureusement, la technique n'était pas encore vraiment au point et nous nous sommes tous retrouvés à faire les 1h30 de bus debout...

Le bus vient d'arriver, pour nous il est déjà trop tard...

Et c'est parti pour 1h30 !!

Chennai, nous revoilà !!!

jeudi 25 septembre 2008

Mamallapuram


Voici une petite carte permettant de situer un peu mieux ou se trouve cette charmante petite bourgade : à 50km environ au sud de Chennai !!

lundi 22 septembre 2008

Mamallapuram (partie 1)

De son vrai nom indien (mahabalipuram), cette charmante petite ville - très connue - à 70 km de Chennai possède de magnifiques temples qui sont classés au patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est l'une des étapes incontournables d'un passage dans le Tamil Nadu, au même titre que Pondichéry, tout près. C'est aussi la seule station balnéaire de l'état, ce qui en fait un pôle d'attraction touristique tout autant indien qu'étranger. Les touristes se pressent pour visiter le temple du rivage dédié à Shiva ou les cinq Ratha (5 temples en forme de char), ou encore se promener au milieu des Mandapams (pavillons à piliers installés devant un temple) qui se dressent sur les collines, juste derrière la petite ville, à quelques 500m de la mer. Mamallapuram est aussi connue pour ses sculpteurs légendaires qui décorèrent hier les temples qui ornent aujourd'hui la ville et continuent d'étonner les touristes devant leurs petites boutiques.


L'ascèse d'Arjuna

Ce très beau bas relief sculpté sur un immense rocher à deux pas des premiers Mandapams représente des animaux très réalistes et plusieurs dieux. Il est découpé de haut en bas par une fissure par laquelle s'écoulait autrefois de l'eau, représentant le Gange.


Début de la promenade au milieu des Mandappams


La promenade au milieu de ce sanctuaire valloné est très agréable, on découvre de ci de là au milieu de la végétation de petits temples en pierre adorables ou quelques curiosités surprenates comme ce gros rocher qui semble défier les lois de la gravité. Les anglais avaient même essayé de le faire tomber, en vain...


Un Mandappam typique


L'inévitable photo de groupe (on est des stars ici !)

Sur la photo : Thomas, une française et moi

On peut remarquer qu'ils ont commencé à aménager le site


Vue d'ensemble des mandappams

Sur la photo : Sitar et Thomas


La mer au loin

La ville de Mamallapuram fut gravement touché par le tsunami de 2004 qui détrusit beaucoup d'habitations et de cultures en bord de mer et fut très meurtrié (8h du matin). Même les populations plus dans les terres en ont souffert ne pouvant plus travailler à la journée dans les villages de la côte dont Mammallapuram. Même si beaucoup n'ont pas perdu leurs parents lors de cette catastrophe, de nombreux enfants "orphelins" se pressent aux abords des lieux touristiques pour y faire le manche, souvent soit-disant pour le compte d'orphelinats de la région. Pour avoir une action efficace, mieux vaut se rendre directement dans ces orphelinats pour s'assurer que l'argent sera bien utilisé pour les enfants.

Un enfant "orphelin" quetant pour son orphelinat


L'ensemble de ce paysage vallonné est très bien entretenu, de grandes prairies d'herbe rase succèdent à de nombreux bosquets d'arbres divers au milieux de grand monolithes impressionnants. Ceci abouti à des photos surprenantes, qui se rapprochent plus de l'image que l'on se fait "d'alpages" kenyans que indiens. Voir juste après :


Rencontre inattendue avec un troupeau de chèvres


La région ne regorgeant pas de carnivores comme moi, ces chèvres ne sont pas farouches !

Sur la photo : Sitar et Sophia (au fond gros béta !!)


Il est midi passé, il commence à se faire faim, direction un petit restaurant conseillé par le lonely, pas très loin de la mer...


Mamallapuram, c'est aussi ça !!

C'est amusant, les indiens la voit comme un dieu vivant, moi je la verrais plutôt dans mon assiette...

dimanche 21 septembre 2008

Présentation de l'IIT (partie 2)

Avec la description précédente, l'IIT apparaît presque comme un paradis enchanteur, où il fait bon vivre. La vérité est légèrement plus nuancée.
Les exigences en terme de qualité de vie en inde sont bien différentes de celles que pourraient avoir un occidentaux et ce qui pour eux apparaît comme un grand progrès, nous semble parfois tout juste acceptable. Les exemples de l'internat ou du mess sont sûrement les plus frappants. Heureusement, cela choque au début et puis on s'y fait…


Nos "Hostels" vus depuis le mess

L'internat :
A première vue, de beaux bâtiments, blancs et neufs (ils ont à peine 5 ans) qui se dressent fièrement vers le ciel !! Finalement, rien d'extraordinaire : lorsqu'on passe la porte principale, on remarque que les finitions ont été bâclées et l'on est surpris par la saleté. Je compris plus tard pourquoi en les voyant repeindre un bâtiment juste en face ou passer la serpillière.
Les chambres de 8m² sont équipées d'un bureau (taillé dans le mur, d'une étagère (elle aussi taillée dans le mur), une chaise et un lit métallique. Si l'on rajoute les barreaux aux fenêtres et le verrou aux portes, on obtient un ensemble très austère : le strict minimum, mais suffisant. Cependant on a plus l'impression d'être dans une prison que sur un campus. Les sanitaires communs ne sont pas mieux lotis, toilettes et lavabos bouchés régulièrement, inondations à répétition, saleté omniprésente, sans même parler des odeurs, répugnantes à l'approche des pissotières… Les deux premières semaines, je n'ai pas vu passer qui que ce soit du service de nettoyage… Heureusement, les choses se sont améliorées depuis, et les parties communes sont maintenant nettoyées toutes les semaines.


Quelle vue !!

Il faut aussi dire que notre rencontre n'a pas été fatale, comme dirait les Inconnus, ou peut-être que si, trop en fait. J'ai débarqué le vendredi 1 aout à 2heures du matin dans ma chambre, un peu hagard quand l'indien qui était passé me prendre à l'aéroport m'a demandé – sans rigoler – si j'avais un matelas. Je lui ai répondu que non, que j'y avais pensé, que le choix avait été long et difficile mais que j'avais préféré prendre mes affaires à la place. J'ai donc dormi de 2h à 7h à même le fer de mon charmant lit avec qui je faisais brutalement connaissance.
Ce n'est que le lendemain que je me suis aperçu que le précédent locataire avait oublié un paquet de chips entamé, une bouteille d'eau vide, quelques pistache et que l'un de ses caleçon séchait encore à la fenêtre… charmant…
J'appris plus tard qu'il n'y avait plus de place dans la Guest House du campus cette nuit là, c'est pourquoi il m'avait directement dirigé vers ma chambre au lieu de me faire passer ma première nuit sur un vrai lit, comme cela se fait normalement… Premier contact avec l'administration indienne, premier d'une longue série… (à venir)


Ma chambre (le bureau et la fenêtre sont juste derrière)

Vient ensuite la vie de l'internat. Je m'attendais à revivre un peu l'expérience que j'avais eue au lycée militaire de Saint-Cyr où j'avais découvert l'esprit communautaire, les soirées inter chambres, la bonne ambiance générale. Ici rien de tout ça, la devise est plutôt "chacun pour soi", même si les étudiants s'entraide pour les cours, ils n'ont aucun respect pour l'autre. La notion de "vie en communauté" leur est complètement étrangère. Il n'est pas rare d'entendre rentrer un groupe riant à gorge déployé à 2h du matin ou encore de surprendre une partie de criquet dans les couloirs à 1h, et encore, quand le garde de l'entrée n'hurle pas dans son micro un truc en tamoul à 5h…


Ma chambre, après amènagement

Le mess :
Le mess principal, l'Himalaya, qui a été inauguré en 2005 s'étend sur 2 étages avec à chaque fois 2 grandes salles à chaque niveau. En théorie, la nourriture n'est pas la même que l'on soit au rez-de-chaussée, 1er ou second (inde du sud, inde du nord, etc.), en pratique c'est toujours du riz en sauce, pimentée de surcroît…


Un plateau repas typique, mmmh !!

Les plats sont tous les jours sans exception les même : riz et sauce midi et soir, avec des chapatis (sorte de crèpes sèches, légèrement brulées), tomates coupées en tranches et yaourt plus ou moins frais comme dessert. En effet, ce ne sont pas de yaourt sous emballage plastique, ils sont directement servis dans une petite gamelle en métal, en self service. Lorsqu'ils passent la nuit ou même seulement la journée à l'air libre, on peut apercevoir la couche supérieure qui a jaunit… Ils resservent sans scrupule un yaourt de la veille ou du matin, alors qu'il a passé de nombreuses heures exposé à l'air libre, et à une température de plus de 30°C; il leur arrive même de les remelanger pour faire disparaître la couche jaune repoussante qui apparaît... Cela reste malgré tout le meilleur moment du repas, et il m'arrive souvent d'en avaler 3 d'affiler !!


Des chapatis toutes chaudes !!

Certaines fois cependant, on peut avoir des chapatis fourré aux légumes (pimentés sinon c'est pas drôle), des bananes et même – c'est arrivé – de la salade de fruit !!! Le matin heureusement, même si ils servent de la semoule/riz/gâteaux pimentés, il y a toujours du pain de mie coupé en tranche, du beurre et de la confiture. Alors évidement, ce n'est pas la confiture française, mais du "multifruit", c'est-à-dire le mélange d'arôme artificiels qui se rapprochait le plus de quelque chose de pseudo-naturel. Il est donc impossible de définir exactement le goût que cela a, mais ce n'est pas trop mauvais !! J'ai d'ailleurs l'impression que c'est du "multifruit" haut de gamme, puisque celui qui nous est servi habituellement quand on voyage fait bien plus chimique !! Sur les 3 repas de la journée c'est mon préféré, surtout que l'on peut boire du lait chaux à volonté !! (le grand luxe) ;)

Même si on peut lui reprocher beaucoup de choses, ce mess a l'immense avantage de servir de la nourriture sûre (sauf peut-être les yaourt veillit…), on peut même y acheter des glaces au vendeur juste devant sans grand risque ! En Inde, c'est quelque chose de très important.


Même eux n'en peuvent plus de la nourriture du mess...

Au final, comme je le dis au début de ce post, on se fait à tout. On prend l'habitude et on n'y pense plus. On finit par ne plus se réveiller en pleine nuit parce qu'un indien à décider de lancer un concours de cri de singe beau milieu de la nuit et on mange au mess tous les jours ou presque parce qu'il faut bien se nourrir que diable !!!

vendredi 19 septembre 2008

Présentation L'ITT (partie 1)


Une vue de l'IIT... Dur, dur...


Avant de parler de voyages, commençons par vous présenter l'IIT Madras, ou je passe finalement la plus grande partie de mon temps !


L'Indian Institut of Technologie Madras (IIT Madras) est l'une des 7 IIT du pays, on en trouve donc aussi à Delhi, Bombay, Kampur, Kharagpur, Roorkee, et Guwahati. Les IIT ont été créés dans le but de donner une éducation de classe internationale à la crème de la crème indienne comme on nous le répète à l'envie, pour mettre en place une élite qui conduira l'Inde, à la fois politiquement, mais aussi dans des domaines aussi variés que l'économie, l'ingénierie, la recherche fondamentale, etc. L'idée est donc de doter l'Inde d'un réservoir de cerveaux qui accompagneront la croissance fulgurante du pays à moyen et long terme. Avec les IIT, l'Inde prenait le relais des grandes écoles internationales (MIT, Harward et autres), formait - et gardait - sur son propre territoire ses élites de demain. Sorte de super écoles polytechniques à l'indienne, les IIT sont les plus prestigieuses universités d'Inde… Campus gigantesques, moyens importants, sélection très difficile, tout est fait pour donner toutes leurs chances aux meilleurs élèves du sous-continent indien. Sur les 320000 candidats de cette année, seuls 4000 ont pu intégrer l'une des 7 écoles. Les salaires de sortie sont mirobolants, un ingénieur en aéronautique peut espérer gagner les premières années plus de 2000 euros par mois (soit à peine moins qu'un ingénieur ESTACA), ce qui rapporté au niveau de vie en Inde est une somme faramineuse. Rappelons qu'un indien vit en moyenne avec 1100 Rs (17€) euros par mois, ce qui lui suffit pour vivre "correctement".


Les premières IIT sont apparu en 1951 et sont maintenant au nombre de 7. Le gouvernement vient d'annoncer la création prochaine de 8 nouveaux établissements pour un investissement de 900 millions d'euros malgré les réticences des 7 déjà en place.


Voilà pour l'institution IIT en général, penchons nous maintenant un peu plus sur celle de Madras. Tout d'abord un peu de culture : Madras est l'ancien nom anglais de la ville de Chennai. C'est la 4e plus grande ville indienne avec 6,5 millions d'habitants et après – dans l'ordre - Delhi, Bombay et Calcutta. Elle est situé sur la côte sud-est de l'inde, dans l'état du Tamil Nadu, dont elle est la capitale.


Vue des toits de madras en soirée


L'IIT Madras est situé au sud de la ville à 4 km de la plage la plus proche : Bessant Nagar. La plus grande partie du campus est un (petit) parc naturel recouvert d'une forêt où vivent de nombreux animaux : ils n'est pas rare d'apercevoir un singe accroché à l'une de nos fenêtres ou de croiser un daim ou encore une gazelle sur le bord de la route. Le campus s'étend sur 7 kilomètres en longueur et 3 kilomètre en largeur et abrite même un lac à l'est (merci pour les moustiques !!!). Tout cela en fait une oasis de fraîcheur et de quiétude quand on vient de l'agitation bruyante de Chennai !!



Une prairie à 200 m de ma chambre


Le campus est divisé en 3 grandes partie : la zone résidentielle (pour les professeurs et cadres de l'IIT), la zone des départements (chaque département possède son propre building : aerospace, civil engineering, management, etc.) et la zone étudiante avec les différents hostels, le grand mess "Himalaya" et un mini centre commercial où il n'y a pas beaucoup de choix, certes, mais où on trouve tout ce dont on peut avoir besoin, du matelas pour les lits au cahiers de cours en passant par du papier toilette, des disques dur et de la lessive… L'ensemble des bâtiments est disséminé dans tous le campus ce qui rend l'utilisation d'un vélo quasi-obligatoire si on ne veut pas marcher une demi-heure pour le moindre de nos déplacements !!



Le mess "Himalaya"


Pour rendre le séjour un peu plus agréable, le campus dispose d'une immense piscine, de terrains de tennis (en rénovation ce semestre), de badmington, de criquet, un stade, un complexe de fitness et j'en oublie !! Bref, il ne manquerait plus qu'il soit climatisé pour être parfait...



Mes amis les singes


Rdv demain pour la suite !!

mercredi 17 septembre 2008

Mes débuts de blogger

Tout le monde en parle, tout le monde en écrit, le phénomène blog est devenu une évidence et forcément, je me pose la question : pourquoi pas moi ?!!

Alors voilà, j'ai décidé de faire comme tout le monde, une fois n'est pas coutume (j'aime à le croire), et je me lance dans l'aventure. Ce n'est pas gagné d'avance : déjà en Inde depuis un mois et demi, cela en fait des semaines à rattraper !! Mais finalement, peut-être aurais-je un plus de recul dans ma façon d'appréhender sur le clavier l'Inde et ses mystères... (Whaaaa, ça commence comme un roman d'aventure !!)

Je le pense effectivement comme un carnet de voyage, et il en aura la forme, mais aussi et surtout comme un lien avec ceux et celles qui me sont proche.

Assez bavardé !!

Tout le monde à son poste !!

Nous levons l'ancre...