mardi 30 septembre 2008
Mamallapuram (partie 2)
jeudi 25 septembre 2008
Mamallapuram
lundi 22 septembre 2008
Mamallapuram (partie 1)
L'ascèse d'Arjuna
Ce très beau bas relief sculpté sur un immense rocher à deux pas des premiers Mandapams représente des animaux très réalistes et plusieurs dieux. Il est découpé de haut en bas par une fissure par laquelle s'écoulait autrefois de l'eau, représentant le Gange.
Début de la promenade au milieu des Mandappams
La promenade au milieu de ce sanctuaire valloné est très agréable, on découvre de ci de là au milieu de la végétation de petits temples en pierre adorables ou quelques curiosités surprenates comme ce gros rocher qui semble défier les lois de la gravité. Les anglais avaient même essayé de le faire tomber, en vain...
Un Mandappam typique
L'inévitable photo de groupe (on est des stars ici !)
Sur la photo : Thomas, une française et moi
On peut remarquer qu'ils ont commencé à aménager le site
Vue d'ensemble des mandappams
Sur la photo : Sitar et Thomas
La mer au loin
La ville de Mamallapuram fut gravement touché par le tsunami de 2004 qui détrusit beaucoup d'habitations et de cultures en bord de mer et fut très meurtrié (8h du matin). Même les populations plus dans les terres en ont souffert ne pouvant plus travailler à la journée dans les villages de la côte dont Mammallapuram. Même si beaucoup n'ont pas perdu leurs parents lors de cette catastrophe, de nombreux enfants "orphelins" se pressent aux abords des lieux touristiques pour y faire le manche, souvent soit-disant pour le compte d'orphelinats de la région. Pour avoir une action efficace, mieux vaut se rendre directement dans ces orphelinats pour s'assurer que l'argent sera bien utilisé pour les enfants.
Un enfant "orphelin" quetant pour son orphelinat
L'ensemble de ce paysage vallonné est très bien entretenu, de grandes prairies d'herbe rase succèdent à de nombreux bosquets d'arbres divers au milieux de grand monolithes impressionnants. Ceci abouti à des photos surprenantes, qui se rapprochent plus de l'image que l'on se fait "d'alpages" kenyans que indiens. Voir juste après :
Rencontre inattendue avec un troupeau de chèvres
La région ne regorgeant pas de carnivores comme moi, ces chèvres ne sont pas farouches !
Sur la photo : Sitar et Sophia (au fond gros béta !!)
Il est midi passé, il commence à se faire faim, direction un petit restaurant conseillé par le lonely, pas très loin de la mer...
Mamallapuram, c'est aussi ça !!
C'est amusant, les indiens la voit comme un dieu vivant, moi je la verrais plutôt dans mon assiette...
dimanche 21 septembre 2008
Présentation de l'IIT (partie 2)
Les exigences en terme de qualité de vie en inde sont bien différentes de celles que pourraient avoir un occidentaux et ce qui pour eux apparaît comme un grand progrès, nous semble parfois tout juste acceptable. Les exemples de l'internat ou du mess sont sûrement les plus frappants. Heureusement, cela choque au début et puis on s'y fait…
L'internat :
A première vue, de beaux bâtiments, blancs et neufs (ils ont à peine 5 ans) qui se dressent fièrement vers le ciel !! Finalement, rien d'extraordinaire : lorsqu'on passe la porte principale, on remarque que les finitions ont été bâclées et l'on est surpris par la saleté. Je compris plus tard pourquoi en les voyant repeindre un bâtiment juste en face ou passer la serpillière.
Les chambres de 8m² sont équipées d'un bureau (taillé dans le mur, d'une étagère (elle aussi taillée dans le mur), une chaise et un lit métallique. Si l'on rajoute les barreaux aux fenêtres et le verrou aux portes, on obtient un ensemble très austère : le strict minimum, mais suffisant. Cependant on a plus l'impression d'être dans une prison que sur un campus. Les sanitaires communs ne sont pas mieux lotis, toilettes et lavabos bouchés régulièrement, inondations à répétition, saleté omniprésente, sans même parler des odeurs, répugnantes à l'approche des pissotières… Les deux premières semaines, je n'ai pas vu passer qui que ce soit du service de nettoyage… Heureusement, les choses se sont améliorées depuis, et les parties communes sont maintenant nettoyées toutes les semaines.
Il faut aussi dire que notre rencontre n'a pas été fatale, comme dirait les Inconnus, ou peut-être que si, trop en fait. J'ai débarqué le vendredi 1 aout à 2heures du matin dans ma chambre, un peu hagard quand l'indien qui était passé me prendre à l'aéroport m'a demandé – sans rigoler – si j'avais un matelas. Je lui ai répondu que non, que j'y avais pensé, que le choix avait été long et difficile mais que j'avais préféré prendre mes affaires à la place. J'ai donc dormi de 2h à 7h à même le fer de mon charmant lit avec qui je faisais brutalement connaissance.
Ce n'est que le lendemain que je me suis aperçu que le précédent locataire avait oublié un paquet de chips entamé, une bouteille d'eau vide, quelques pistache et que l'un de ses caleçon séchait encore à la fenêtre… charmant…
J'appris plus tard qu'il n'y avait plus de place dans la Guest House du campus cette nuit là, c'est pourquoi il m'avait directement dirigé vers ma chambre au lieu de me faire passer ma première nuit sur un vrai lit, comme cela se fait normalement… Premier contact avec l'administration indienne, premier d'une longue série… (à venir)
Vient ensuite la vie de l'internat. Je m'attendais à revivre un peu l'expérience que j'avais eue au lycée militaire de Saint-Cyr où j'avais découvert l'esprit communautaire, les soirées inter chambres, la bonne ambiance générale. Ici rien de tout ça, la devise est plutôt "chacun pour soi", même si les étudiants s'entraide pour les cours, ils n'ont aucun respect pour l'autre. La notion de "vie en communauté" leur est complètement étrangère. Il n'est pas rare d'entendre rentrer un groupe riant à gorge déployé à 2h du matin ou encore de surprendre une partie de criquet dans les couloirs à 1h, et encore, quand le garde de l'entrée n'hurle pas dans son micro un truc en tamoul à 5h…
Le mess :
Le mess principal, l'Himalaya, qui a été inauguré en 2005 s'étend sur 2 étages avec à chaque fois 2 grandes salles à chaque niveau. En théorie, la nourriture n'est pas la même que l'on soit au rez-de-chaussée, 1er ou second (inde du sud, inde du nord, etc.), en pratique c'est toujours du riz en sauce, pimentée de surcroît…
Les plats sont tous les jours sans exception les même : riz et sauce midi et soir, avec des chapatis (sorte de crèpes sèches, légèrement brulées), tomates coupées en tranches et yaourt plus ou moins frais comme dessert. En effet, ce ne sont pas de yaourt sous emballage plastique, ils sont directement servis dans une petite gamelle en métal, en self service. Lorsqu'ils passent la nuit ou même seulement la journée à l'air libre, on peut apercevoir la couche supérieure qui a jaunit… Ils resservent sans scrupule un yaourt de la veille ou du matin, alors qu'il a passé de nombreuses heures exposé à l'air libre, et à une température de plus de 30°C; il leur arrive même de les remelanger pour faire disparaître la couche jaune repoussante qui apparaît... Cela reste malgré tout le meilleur moment du repas, et il m'arrive souvent d'en avaler 3 d'affiler !!
Certaines fois cependant, on peut avoir des chapatis fourré aux légumes (pimentés sinon c'est pas drôle), des bananes et même – c'est arrivé – de la salade de fruit !!! Le matin heureusement, même si ils servent de la semoule/riz/gâteaux pimentés, il y a toujours du pain de mie coupé en tranche, du beurre et de la confiture. Alors évidement, ce n'est pas la confiture française, mais du "multifruit", c'est-à-dire le mélange d'arôme artificiels qui se rapprochait le plus de quelque chose de pseudo-naturel. Il est donc impossible de définir exactement le goût que cela a, mais ce n'est pas trop mauvais !! J'ai d'ailleurs l'impression que c'est du "multifruit" haut de gamme, puisque celui qui nous est servi habituellement quand on voyage fait bien plus chimique !! Sur les 3 repas de la journée c'est mon préféré, surtout que l'on peut boire du lait chaux à volonté !! (le grand luxe) ;)
Même si on peut lui reprocher beaucoup de choses, ce mess a l'immense avantage de servir de la nourriture sûre (sauf peut-être les yaourt veillit…), on peut même y acheter des glaces au vendeur juste devant sans grand risque ! En Inde, c'est quelque chose de très important.
Au final, comme je le dis au début de ce post, on se fait à tout. On prend l'habitude et on n'y pense plus. On finit par ne plus se réveiller en pleine nuit parce qu'un indien à décider de lancer un concours de cri de singe beau milieu de la nuit et on mange au mess tous les jours ou presque parce qu'il faut bien se nourrir que diable !!!
vendredi 19 septembre 2008
Présentation L'ITT (partie 1)
Une vue de l'IIT... Dur, dur...
Avant de parler de voyages, commençons par vous présenter l'IIT Madras, ou je passe finalement la plus grande partie de mon temps !
L'Indian Institut of Technologie Madras (IIT Madras) est l'une des 7 IIT du pays, on en trouve donc aussi à Delhi, Bombay, Kampur, Kharagpur, Roorkee, et Guwahati. Les IIT ont été créés dans le but de donner une éducation de classe internationale à la crème de la crème indienne comme on nous le répète à l'envie, pour mettre en place une élite qui conduira l'Inde, à la fois politiquement, mais aussi dans des domaines aussi variés que l'économie, l'ingénierie, la recherche fondamentale, etc. L'idée est donc de doter l'Inde d'un réservoir de cerveaux qui accompagneront la croissance fulgurante du pays à moyen et long terme. Avec les IIT, l'Inde prenait le relais des grandes écoles internationales (MIT, Harward et autres), formait - et gardait - sur son propre territoire ses élites de demain. Sorte de super écoles polytechniques à l'indienne, les IIT sont les plus prestigieuses universités d'Inde… Campus gigantesques, moyens importants, sélection très difficile, tout est fait pour donner toutes leurs chances aux meilleurs élèves du sous-continent indien. Sur les 320000 candidats de cette année, seuls 4000 ont pu intégrer l'une des 7 écoles. Les salaires de sortie sont mirobolants, un ingénieur en aéronautique peut espérer gagner les premières années plus de 2000 euros par mois (soit à peine moins qu'un ingénieur ESTACA), ce qui rapporté au niveau de vie en Inde est une somme faramineuse. Rappelons qu'un indien vit en moyenne avec 1100 Rs (17€) euros par mois, ce qui lui suffit pour vivre "correctement".
Les premières IIT sont apparu en 1951 et sont maintenant au nombre de 7. Le gouvernement vient d'annoncer la création prochaine de 8 nouveaux établissements pour un investissement de 900 millions d'euros malgré les réticences des 7 déjà en place.
Voilà pour l'institution IIT en général, penchons nous maintenant un peu plus sur celle de Madras. Tout d'abord un peu de culture : Madras est l'ancien nom anglais de la ville de Chennai. C'est la 4e plus grande ville indienne avec 6,5 millions d'habitants et après – dans l'ordre - Delhi, Bombay et Calcutta. Elle est situé sur la côte sud-est de l'inde, dans l'état du Tamil Nadu, dont elle est la capitale.
Vue des toits de madras en soirée
L'IIT Madras est situé au sud de la ville à 4 km de la plage la plus proche : Bessant Nagar. La plus grande partie du campus est un (petit) parc naturel recouvert d'une forêt où vivent de nombreux animaux : ils n'est pas rare d'apercevoir un singe accroché à l'une de nos fenêtres ou de croiser un daim ou encore une gazelle sur le bord de la route. Le campus s'étend sur 7 kilomètres en longueur et 3 kilomètre en largeur et abrite même un lac à l'est (merci pour les moustiques !!!). Tout cela en fait une oasis de fraîcheur et de quiétude quand on vient de l'agitation bruyante de Chennai !!
Une prairie à 200 m de ma chambre
Le campus est divisé en 3 grandes partie : la zone résidentielle (pour les professeurs et cadres de l'IIT), la zone des départements (chaque département possède son propre building : aerospace, civil engineering, management, etc.) et la zone étudiante avec les différents hostels, le grand mess "Himalaya" et un mini centre commercial où il n'y a pas beaucoup de choix, certes, mais où on trouve tout ce dont on peut avoir besoin, du matelas pour les lits au cahiers de cours en passant par du papier toilette, des disques dur et de la lessive… L'ensemble des bâtiments est disséminé dans tous le campus ce qui rend l'utilisation d'un vélo quasi-obligatoire si on ne veut pas marcher une demi-heure pour le moindre de nos déplacements !!
Le mess "Himalaya"
Pour rendre le séjour un peu plus agréable, le campus dispose d'une immense piscine, de terrains de tennis (en rénovation ce semestre), de badmington, de criquet, un stade, un complexe de fitness et j'en oublie !! Bref, il ne manquerait plus qu'il soit climatisé pour être parfait...
Mes amis les singes
Rdv demain pour la suite !!
mercredi 17 septembre 2008
Mes débuts de blogger
Alors voilà, j'ai décidé de faire comme tout le monde, une fois n'est pas coutume (j'aime à le croire), et je me lance dans l'aventure. Ce n'est pas gagné d'avance : déjà en Inde depuis un mois et demi, cela en fait des semaines à rattraper !! Mais finalement, peut-être aurais-je un plus de recul dans ma façon d'appréhender sur le clavier l'Inde et ses mystères... (Whaaaa, ça commence comme un roman d'aventure !!)
Je le pense effectivement comme un carnet de voyage, et il en aura la forme, mais aussi et surtout comme un lien avec ceux et celles qui me sont proche.
Assez bavardé !!
Tout le monde à son poste !!
Nous levons l'ancre...